La carte bancaire, la suite de la crise ?

Nous parlons tous du plan de secours des banques mondiales (et en particulier celles des États-Unis), mais une autre menace plane dans le ciel assez sombre des particuliers : la carte bancaire, mis en lumière par l'appel du pied de American Express.
Au États-Unis, la carte bancaire est un peu la tente du campeur, le couteau du boucher, l'arme du soldat : l'élément indispensable à une activité normale... C'est pourquoi, une augmentation des taux appliqués de 20 à 30 % aurait des conséquences désastreuses pour les Américains d'autant plus qu'ils ne sont pas réputés pour être les plus raisonnables : ils paient en effet uniquement les intérêts sur leurs dettes provenant de leurs cartes de crédit sans rembourser le capital emprunté. Avec la crise, nous apprécions déjà des taux à 12% la première année puis 20% par la suite ! A la différence des USA, les Français utilisent surtout leur carte pour du débit voire débit légèrement différé, ce qui est bien loin des pratiques américaines qui s'apparentent à du crédit revolving.
Plusieurs banques annoncent des pertes de l'activité de leur carte et c'est dans ce climat qu'une idée de plafonnement de taux apparait. Le surendettement et les impayés (passante de 3.09% en 2006 à 5.1% au 3ème trimestre 2008) est en progression aux USA, ce qui inspire le pire dans ce pays où plus de 60 % de l'activité économique est directement liée à la consommation des ménages !
Ce qui n'arrange pas les choses pour le bilans d'exploitation des banques...
De plus, les crédits des cartes sont transformés en titres puis en produits financiers qui sont revendus au monde entier, de manière plus ou moins opaques.
Cela ne vous rappelle rien ?