Le crédit conso : trop simple à contracter ?

Le sénateur Philippe Marini, sénateur UMP, part en guerre contre les abus du crédit à la consommation : il vient de déposer une proposition de loi afin de renforcer les obligations des vendeurs de crédit à la consommation.
A ce jour, 175 000 dossiers de surendettement sont déposés et les répercutions de la crise actuelle sur l'emploi et la croissance risquent d'augmenter ce nombre.
Les publicités afin vanter les mérites des crédits sont en recrudescence et cette période de crise est, selon M. Marini "une période ingrate et il faut se préoccuper des plus fragiles, qui sont directement visés par ces produits".
En effet, la hausse des taux favorise les besoins de trésorerie pour les ménages les plus modestes, que permet les crédits à la consommation.
Concrètement, cette proposition de loi est censée responsabiliser les vendeurs de crédits ainsi qu'encadrer les conditions de publicité et le démarchage pour ce type de produit en obligeant les établissements de crédits à prendre en compte les revenus et les charges de leur prospect : en clair, au lieu de proposer des crédits à tout va et à n'importe qui, il serait nécessaire d'étudier de manière plus approfondie la situation du prospect avant de proposer un crédit. Cela aura pour conséquence un durcissement des conditions d'acceptation d'un crédit.
Et pour qu'une règle soit respectée, une punition est nécessaire : le démarchage interdit entraîne cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.
Attendons de voir si cette proposition sera votée et nous suivrons de manière plus approfondie les réels changements.