Si les banques n'en font qu'à leur tête ?

Les nombreux (et couteux) coups de pouce aux banques rendent les Français méfiant et attendent plus d’elles.

Les Français n’ont pas compris le plan de soutien du secteur banquier : ils ont l’impression de payer pour les erreurs des banques sans voir la fin de la crise et les évolutions favorables à leur porte-monnaie.

C’est dans ce climat d’incompréhension et un peu tendu – il faut le dire – que Nicolas Sarkozy est intervenu devant banquiers, préfets et trésoriers-payeurs généraux (TPG). Cette intervention a fait des petits : René Ricol, médiateur du crédit a dénoncé les exemples de restrictions inacceptables de crédits par les banques et Claude Goasguen, député UMP, a insisté sur le fait que l’Etat pouvait prendre des participations dans ces mêmes banques. Même le Premier Ministre en a rajouté sur France 2 en mettant en garde les banques : "Si nous avons le sentiment que les banques ne font pas le travail qui est nécessaire, alors il y a deux possibilités. Première possibilité: on retire les crédits que l'on a apportés. C'est le contrat que l'Etat a passé avec les banques. Deuxièmement : si l'on retire cet argent, les banques se retrouveront en difficulté, alors, à ce moment-là, la question se posera de rentrer à leur capital, éventuellement de changer leurs dirigeants, de contrôler leur stratégie".

Les 10,5 milliards d’euros injectés dans les six plus grandes banques nécessitent des contrepartie des banques : augmenter le montant de leurs prêts aux entreprises et aux ménages de 3 à 4%.

Espérons que ce soit suffisant !